Santé propose de financer "des médicaments pour bébés"

Après le cas du soi-disant "premier médicament pour bébé" né à Séville pour sauver son frère malade d'une anémie incurable, la question est sur toutes les lèvres et non sans débat. Si la sélection des embryons est éthique, ce que les autres parents auraient fait à la place, etc.

Récemment, nous avons appris que l'enfant est guéri de sa maladie grâce à la greffe de cellules souches extraites à la naissance du cordon ombilical de son petit frère Javier, en novembre dernier.

L'histoire de cette famille nous a tous sensibilisés et est venue toucher les couches du gouvernement, car hier le ministre de la Santé, Bernat Soria, a proposé de financer le traitement génétique aux couples espagnols qui en ont besoin.

Il a proposé aux communautés autonomes que l'État finance le diagnostic génétique préimplantatoire, c'est-à-dire la technique utilisée pour sélectionner des embryons génétiquement compatibles pour soigner leurs frères et soeurs malades.

La mesure prendra du temps à passer, mais si la technique est faite, elle sera effectuée par des centres de référence spécialisés. Comment pourrait-il en être autrement, le premier sur la liste sera l’hôpital Virgen del Rocío, un pionnier dans l’application de cette technique qui a permis la naissance du premier médicament espagnol.

Bien sûr, devenir une réalité serait une excellente nouvelle pour les parents d’enfants atteints de maladies pronostiques incertaines. Ils pourront compter sur l’aide pour espérer que la naissance d’un nouvel enfant sauvera la vie d’un autre.